Dessine moi un Parisien : le Parisien décrypté

Dessine moi un parisien Olivier MagnyLe Parisien se fait souvent critiquer, dénigrer, mais c’est sans doute parce qu’on ne le connait pas assez. L’habitant de la capitale n’est pas un être hautain, irritable, stressé, et ô combien peu aimable. Non. Le Parisien a juste sa façon de vivre qui lui est propre, une façon particulière de voir la vie et d’appréhender son quotidien.

Des tics, des habitudes dont il doit user pour évoluer dans milieu naturel. On ne vit pas de la même façon dans un métro que dans sa Clio, sur une départementale au milieu des champs, vous en conviendrez.

Le Parisien est donc un être gentil, qu’il suffit d’apprendre à connaître. Non, il n’est pas vulgaire. « Putain » n’est pas pour lui un gros mot, mais plutôt une sorte de ponctuation, un mot sans aucune distinction particulière. « Dans son usage le plus commun, putain exprime avec vivacité des sentiments typiquement parisiens tels que le mécontentement, la colère, ou la frustration… » Surprise, admiration, contentement, « putain » est un mot qui sert les impressions et les sentiments. Il n’a donc rien de vulgaire dans la bouche d’un Parisien. Mais chez les autres habitants de la France, oui. Nous, on peut, pas les autres.

Le Parisien a donc son vocabulaire, mais aussi ses habitudes. Les sushis, Roland-Garros, le café gourmand, son rapport au TGV, aux beaufs, Jacques Brel, les serveurs, les places de stationnement… etc…

Olivier Gagny, lui aussi parisien, porte dans son livre « Dessine moi un Parisien », un regard bourré d’humour et de dérision sur nos petits travers, nos sautes d’humeurs, nos bons mots, des traits de caractères partagés par bon nombre d’entre nous. Le Parisien se retrouve énormément dans ces lignes, retrouve ses propres expressions, quelques habitudes dont nous-même n’avions pas conscience. Le but est d’en rire, bien sûr.

Les non-parisiens, s’ils sont ouverts, accepteront de se moquer gentiment aussi, découvriront même certains aspects de la vie parisienne qui leur permettront, peut-être, de nous comprendre un peu plus, sans jamais nous prendre en pitié non plus.

Les plus dédaigneux, ceux qui nous aiment le moins, passeront leur chemin. Il n’est pas question ici de jeter en pâture le Parisien mais de moquer sa nature, dans une ambiance bon-enfant.

Et un dernier extrait, pour la route :

« Là où le provincial apprécie le TGV car il rend Paris et donc le monde plus accessible, le Parisien bénéficie du TGV dans une toute autre mesure. La carte des lignes TGV nous apprend que la France est une constellation dont Paris est le Soleil. »

Dessine-Moi un Parisien, Olivier Magny, Editions 10-18, 12,45 €

Catégorie : So Livres !

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